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Le rock (et surtout le 'n roll)

17 février 2009

nouveau blog

Hello, lecteur, je vous fait part de la naissance de mon nouveau blog, qui n'indique pas forcément la mort de celui-ci, mais se veut différent et plus généraliste que celui-ci. Malgré tout, c'est certainement un blog plus élitiste, et il est basé chez un concurrent ce canal-blog (pardon), qui lui m'a permis d'avoir un nom si effroyablement long...

See You.

courantsalternatifs.over-blog.com

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31 janvier 2009

22-pistpirkko

Je vais aujourd'hui te parler, lecteur assidu (peut-être imaginaire), d'un groupe qui fait parti de ces innombrables groupes scandinaves inconnus en France. Il s'agit de 22-pistepirkko, groupe de pop/rock qui tourne depuis déjà 20 bonnes années dans les petites stades et quelques festivals. On est assez loin de toutes ces productions tonitruantes -je pense aux kooks et autres arctic monkeys- dont on ne peut pas manquer la sortie à moins de se doter d'un dispositif assez rigoureux de protections auditives et visuelles...Themepic_Startsite
C'est donc un peu par hasard et par curiosité que j'ai acheté leur dernier disque, qui était le seul qui m'attirait dans le bac à vinyls de la fnac, non pas à cause de sa pochette -qui est une mosaïque mégalomane de photos où figurent le nombre 22- originale mais pas exceptionnelle, mais plus à cause des echos que j'avais eu de ce groupe et de l'autocolant présent sur le célophane décrivant le style comme "pop racée". Alors là...qu'est-ce que ça peut bien être que ce truc ? Vous aurez compris que je ne connaissais vraiment pas le groupe avant, et cette critique ne prend donc pas en compte tout ce que le groupe à fait avant cet album.

Une fois rentré à la maison, je me suis haté d'ouvrir ce disque, curieux comme un gosse, et que découvrai-je en sortant la pochette ? Première chose : la pochette du vinyl est aussi moche que la pochette cartonée, mais au verso les paroles sont inscrites -ce qui plaira aux amateurs de karaoké- et surtout dans le coin inférieur figure un code qui permet de télécharger gratuitement et légalement l'album sur le site du label. Ca c'est super cool, ça va nous faire gagner du temps pour la numérisation, mon Ipod et moi aplaudissons des deux pieds.

Mais ce n'est pas tout, passons maintenant à l'écoute tant attendue de ce disque noir de 180 grammes. Première impression : la production est plutôt bonne, le son est assez moderne, ce qui se marie bien à la musique, qui est effectivement une pop racée. Il faut entendre par là que ce n'est pas demain la veille qu'on entedra ça à la radio, puisque cette musique exploite le paradoxe de la pop underground. Les mélodies sont donc très travaillées, d'où l'appartenance à la pop, tandis que certains éléments sont tous droits sortis du rock'n roll comme les orgues farfisa et autres sons psychédéliques. L'approche mélodique est assez proche de celle de Sonic Youth, mais la comparaison s'arrète là, parce que 22-pistepirkko n'a pas du tout la science du bruit. Et c'est d'ailleur ce qui peut paraître parfois pompeux et peu original, certaines chansons étant définitivement trop pop. Mais dans l'ensemble, le disque est plutôt réussi, et les passages pop ne font que mettre en valeur les quelques perles de rock'n roll et de rock indé, qui donnent vraiment envie de monter le volume pour apprécier LE son, dans ces moments vraiment envoutant.
Une chose est toutefois assez remarquable sur ce vinyle, c'est le niveau de sortie pour un vinyle d'une heure. Je ne comprend pas trop comment ils ont fait mais on a pas besoin de monter le volume trop haut pour entendre quelque chose (je rappelle que la taille normale d'un vinyle est de 45 minutes, et pour augmenter le temps il faut baisser le niveau de sortie du disque), donc ça montre bien à quel point le mix est réussi.

Je conclurais donc en disant que ce disque est une bonne surprise de l'année 2008, et il va falloir que je me penche plus sérieusement sur ce groupe. Sans être exceptionnel, cet album a toutefois le mérite d'avoir un son vraiment nickel, ce qui donne une dimension toute particulière aux quelques morceaux qui se démarquent comme par exemple "refrain for refrain" ou "sky girl".
22_Pistepirkko_StuffIsLikeWeYeahCOVER

11 janvier 2009

les blacks (fin)

On va finir par y arriver à rendre ce blog un tant soit peu crédible et intéressant. Je dis ça parce qu'il est maintenant temps de parler de choses sérieuses, de vrai rock'n roll d'allumés, de trucs qu'on a du mal à comprendre tellement c'est barré, mais qu'on aime surtout pour ça. Alors je vous parle maintenant du groupe qui à mon avis est le plus intéressant des trois groupes en black "de l'année 2008", puisque bien moins abordable, et bien plus OMDI (objet musical difficile à identifier). Mais la tâche du bon critique rock face à un groupe comme les Black Angels (et voilà, plus de suspense), ce n'est pas seulement de décrire et critiquer -ce qui va toujours rester trop exclusif pour être crédible auprès des autres- mais aussi de chercher les racines, influences de ce groupe, et alors ce qu'il apporte par rapport à ces prédécésseurs, et qui est la seule chose qui va pouvoir en faire un groupe remarquable et historique.

A première écoute, the Black Angels risquent de vous faire un drôle d'effet, pas forcément agréable si vous n'êtes pas initiés au 13th floor elevators et autres Brian Jonestown Massacre. En effet, les Black Angels ce n'est pas un groupe de barbus comme on en a pris l'habitude en cette fin de décénie 00'. Ce n'est pas un énième groupe de folk ou anti-folk suave et réconfortant. Ce n'est pas un groupe de punk ou de post-punk agressif et provoquant. En réalité, ce n'est pas beaucoup de choses habituelles, et ça semble presque venu de nul part, ou de quelque part dans le fin fond du Texas poussiéreux.

Si décoratif qu'il puisse paraître, ce mot poussiéreux, a son importance ici. A l'instar de Queens of the Stone age l'album du groupe éponyme, Directions to see a ghost des Black Angels a vraiment cette odeur du désert américain comme on se l'imagine, ce mélange de poussière, du cuir chaud des santiags, de fer chauffé à blanc sous un soleil étouffant. Pourtant, ces deux albums n'ont en commun que l'aspect complètement détéré et plaintif du chant et le recour à des effets très acérés sur les instruments.

Pour le reste, amateurs de psyché, les Black Angels devraient vous intéresser. Cette musique n'est pas sans évoquer la transe des rites amérindiens. Le son semble immergé de quelques centimètres sous l'eau douce d'une rivière encore sauvage et fréquentée par toute sortes de gibiers, que les Black Angels semblent vouloir amadouer par des nappes de Rickenbacker distordue à grand coup de fuzz pedal, d'ecchos à bande et de whawha qui sentent la rouille et le moisi. Essayez de chanter sous l'eau, et vous verrez l'effet que ça fait. Vous pouvez aussi écouter l'album si vous aimez faire les choses plus simplement.

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6 décembre 2008

Les blacks, suite

Vieux motard que jamais, le destin a voulu que je me souvienne de ce blog, pour y mettre un nouvel article passionnant...
Je vous ai donc parlé de Black Mountain précédemment, notre premier des trois groupe en black de l'année. Et le deuxième est... Black Keys. Eh oui, on parle ici de vieux de la vieille, puisqu'ils en sont déjà à leur 5eme LP avec Attack & Release, sorti en début d'année (juste pour montrer à quel point je suis à l'amasse, niveau actuallité).
Alors avec ce groupe, comme prévu, c'est warm, smooth, bluesy ! Pour ceux qui découvrent, the Black Keys est un duo, comme c'est très à la mode en ce moment, formé à peu près à la même époque qu'un groupe que tout le monde connait, duo également, et distillant le même intéret pour le vieux blues du Mississippi (et d'ailleurs, d'ailleurs). Toutefois, si quelqu'un vous dit que les deux groupes sont pareils, énervez-vous ! Non, Black Keys, c'est un duo unique en son genre, c'est comme deux hommes de cromagnon qui consacreraient leur vie à la musique, au grand dam de leurs semblables qui eux chassent. Sans tomber dans les métaphores douteuses, the Black Keys, c'est du blues, du vrai, de la musique d'écorché complètement déterré et à l'amasse, de la musique barbue. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que le chanteur se soit laisser pousser la barbe, il a ainsi une authentique voix de barbue, somptueusement associée avec le son de reverb lancinant qui enrobe tout le disque. Vous l'aurez compris, ce disque sonne comme un vieil ampli à lampe, il sent le bois et la cire chaude des vieux 78 tours, c'est une come back to the Mississippi.
Et si vous n'avez pas compris, allez écouter le disque, merde, vous pourrez toujours venir me contredire.


Découvrez The Black Keys!
26 juin 2008

Les "Blacks"

    "Le bonheur dans le passé
Etre rock en 2008, c'est admettre que le bonheur musical est définitivement dans le rétroviseur...Entre 30 et 50 ans derrière. Mais ce n'est pas grave, car ce bonheur là, il est inextinguible !"(un lecteur de rock & fuck)**

Il vient un jour où l'histoire, ça gonfle vraiment. Alors je vois déjà les septiques comme l'auteur de cette citation, qui prétendent que le rock est déjà mort, que les jeunes ne savent plus en faire, que tout ça appartient au passé...
Si je n'étais pas poli, je les traiterais de vieux cons, mais c'est vrai que de nos jours le rock'n roll n'est plus une musique commerciale, et il faut vraiment faire des effort pour en trouver, surtout en France (qui quoi qu'on en dise n'a jamais été un lieu de règne du rock). Alors mesdemoiselles, mesdames et messieurs, je vais vous parler de quelques groupe que j'ai découvert récemment, et qui vous réconcilierons sûrement avec le rock "moderne" si vous laissez de côté vos vieux préjugés. Alors certes, ces groupes n'ont rien inventés, ils utilisent de vieux pots bien usés, mais nous en sortent une mixture que leurs ancêtres auraient certainement bien aimé sortir en leur temps.
Je vais donc vous parler de trois groupes en "black", à écouter rapidement si vous aimez le "bon son" (wesh wesh).
Alors, le premier de ces trois groupes est peut-être le moins original, mais le plus efficace. Le son est très 70', ça déchire vraiment sur les chorus, de quoi pogoter frénétiquement en concert. Le reste du temps, c'est psychédélique, mais pas du psyché lourdingue à la Dark side of the moon, du psyché rock'n roll bien trippant, avec des sons d'orgue délicieux et une batterie précise et bien placé, quelque chose d'en somme assez lisse et facile à écouter, avec des lignes de basse claires et envoutantes, en attendant que la guitare gueule son mot. Quant au chant, il est parfaitement maîtrisé, et repose tour à tour sur ce barbu de chanteur ou sur une chanteuse à la voix veloutée. A écouter, sur le dernier album "In the future", le morceau "Bright light", une épopée de plus de 16 minutes, et qui résume bien la maitrise de ces Canadiens. Et ce groupe, c'est Black Mountain.


**Merci à Pierrick pour l'idée de faire une intro comme ça...Mais j'ajouterais que pour moi être rock en 2008 c'est s'en foutre tout simplement, ne pas se préoccuper du passé, de ce que dise tous les bobos parisiens des inrocks, r&f et france inter, et simplement faire de la musique pour les autres, ceux qui savent vivre et s'amuser et pas seulement les intellos qui nous font chier au moindre pogo.

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6 avril 2008

La migraine tue le Rock'n roll

    Voilà plus d'un an que ce blog existe. Quand je relie l'article de l'introduction, une question me vient à l'esprit : "Comment ce blog peut être légitime alors qu'à l'époque, je ne savais même pas ce que c'était ?" Puis je me rend compte qu'un an s'est déroulé, durant lequel j'ai utilisé toute mon énergie pour sans cesse améliorer ma culture personnelle, et ma culture du rock. Ce fut un an de documentation continue, à passer des heures sur des articles de wikipédia ( des définitions de mouvement, des biographies de "rockstars" etc.), un an à regarder des documentaires de toutes sortes sur Arté ou Canal plus (Metropolis, tracks, l'effet papillon, l'album de la semaine, etc.),  un an à éplucher des centaines de magazines et de sites internet dés que j'avais une minute de libre.
    Enfin bref, aujourd'hui, je pourrais presque avoir la prétention de savoir ce que c'est que le rock. Mais même si ce n'est toujours pas le cas, je pense avoir déjà compris pas mal de choses.
    La principale raison qui me pousse à écrire cet article, plutôt que de parler des problèmes de drogue de Lou Reed ou de la vie sexuelle de David Bowie, c'est que je m'indigne parfois quand on me dit que le rock est un style de musique. Cela reviendrait à dire que Rock & Foque est un mag de rock... N'importe quoi, c'est très certainement un magazine de musique, mais surement pas de rock. Héhé, j'en vois déjà certains me tendre la corde, tandis que d'autres aiguisent leur guillotine, mais je n'ai pas dit mon dernier mot.
    Une chose est sûre à l'heure actuelle, le rock n'est pas un style musical. Il existe bien un style musical qu'on appelle comme ça, mais ça a autant de sens que toutes les appellations ésotériques utilisées par les salle de concert, du style : indie pop trash punk song, ou melodic trash death soft metal, et je passe les plus débiles... Alors, mesdemoiselles, mesdames, messieurs qui avez déjà compris que le rock est un mouvement culturel, je vous invite à fermer cet onglet ou fenêtre de votre navigateur internet : vous avez tout compris, je n'ai rien de plus à vous apprendre.
    Pour ceux qui n'ont toujours pas compris où je veux en venir, une petite explication s'impose.
J'ai depuis quelque temps revu mon jugement contre le magazine "les inrockuptibles", qui me semblait à une époque dénué d'intérêt, sous prétexte que "ça parle pas de rock cette merde". Seulement, quand je disais ça, j'avais aucune idée de ce qu'est le rock. Maintenant, je peux dire que parler de politique, d'art, de cinéma, de littérature, voire même d'autres musique ne va pas du tout à contre sens de parler de rock. Néanmoins, ce n'est pas pour autant que je ne trouve plus rien à critiquer aux inrocks, mais c'est un autre débat. Certains auront donc compris qu'en réalité, le rock, c'est tout ça, et c'est pour ça que ça existe encore (quoique certains soient persuadés du contraire).
    Ma définition du rock en 2008 sera donc : à l'origine, style de musique populaire issu du blues, de la country et du jazz, mais qui est devenue un véritable style de vie, envahissant tous les aspects de la culture et des arts, et dont la rock musique n'est plus que la bande son. Il existe donc indéniablement de la littérature rock'n roll, de la peinture rock'n roll, et même de la musique rock'n roll (étonnant, non ?!) !!!
    Quant à la politique, elle est indissociable de la culture rock : le pouvoir contestataire est l'un des piliers de ce style de musique et de vie. On prend pour exemple (c'est un peu facile je sais) le punk, avec tout son armada de slogans anarchiques. Si ça c'est pas de la politique... Mais je n'oublierai pas de parler des chansons d'amour dans le rock ; n'oublions pas que le rock'n roll est une musique sexuelle (d'ailleurs rock'n roll signifie baiser ), et qui n'a sûrement pas été étrangère à la révolution sexuelle post-mai 68 (tiens ! encore de la politique, ça alors ! ).
    Je commence à en avoir marre d'écrire, alors pour clore ce chapitre, je tiendrais à faire la remarque que certains "rappeurs" sont plus rock'n roll que certains musiciens estampillés rock, et cela n'a rien à voir avec un quelconque éclectisme, on choisit pas d'avoir la classe, on choisit pas non plus d'être rock'n roll. Sur ce, je vous laisse à votre réflexion, pendant que j'arrange ce blog, devenu un trop gros ramassis de conneries  grosses comme le poing...

17 février 2008

Le Velvet, un groupe de drogués ?

T'en pense quoi ?

17 février 2008

The Velvet Underground - Part 2

velvet_underground_and_nico    Toujours en 1965, Andy Warholl décide de prendre le groupe sous son aile, d'après les conseils de son associé Paul Morrissey. Mais selon Warholl, il manque alors quelque chose au groupe, c'est pourquoi il demande à Nico, une top model allemande de rejoindre le groupe, d'une part pour chanter, et d'autre part pour stimuler le public masculin... Si l'on en croit le film the Doors, ce n'est pas seulement le public qui aura profité de la plantureuse Nico, mais également un certain Jim !
    En 1966 le groupe, qui répète alors à la Factory de Warholl, profite de la notoriété de son manager pour se faire signer par Verve Records, une filiale de la MGM ( la Metro-Goldwyn-Mayer pour ceux qui voient pas, c'est le truc avec le lion qui grogne au début de certains films ). Pendant plus d'un an, le groupe devient l'attraction centrale du Exploding. Plastic. Inevitable., un spectacle un peu "zarb" de Warhol qui mêle musique, projection de films et performance artistique sado-masochiste... Le Velvet prend alors la route, et s'en va en tournée en Amérique du Nord. A cette occasion, on note la présence d'Angus MacLise, de façon anecdotique.
    C'est également à cette période que le groupe enregistre son premier album, qui prend le nom de the Velvet Underground and Nico Warholl ayant obtenu contre l'avis de Lou Reed que Nico chante trois chansons. La pochette, aujourd'hui culte est une oeuvre de Warholl représentant une banane. Sur la pochette originale la banane était autocollante et il était écrit « Peel Slowly and See », puis on découvrait une banane rose phallus.

    L'album sort en mars 1967, et n'a pas le succès escompté à cause de différents juridiques avec la maison disque qui le suspend pendant un moment l'album de la vente, brisant tout l'engouement commercial potentiel.

   

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15 février 2008

The Velvet Underground - Part 1

945127854    Le Velvet fait parti de ces groupes qui n'ont eu le succès qu'après leur activité. En effet, beaucoup de groupes de rock (ou d'autres styles de musique d'ailleurs ! ) se réclament encore aujourd'hui du Velvet Underground. A propos du premier album du groupe The Velvet Underground & Nico Brian Eno a dit la formule aujourd'hui célèbre : « Il n'y a peut être que 1000 personnes qui ont acheté le premier album du Velvet Underground, mais chacune d'entre elles a ensuite fondé un groupe. » qui illustre bien l'influence qu'a pu avoir ce groupe, en dépit des échecs commerciaux qu'ont été leurs deux premiers albums.

    Mais l'histoire commence en 1965. C'est en juillet que le groupe enregistre sa première demo, fait important, puisqu'il montre l'ascension lente et difficile du groupe à contrario du préjugé de la "rockstar" qui enchaine dés sa première tournée des stades pleins... A cette époque, le groupe est composé de Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison (rien à voir avec Jim) et Angus MacLise, et ils jouent successivement sous les noms de The Primitives, The Warlocks, The Falling Spikes, puis the Velvet Underground, tiré du nom d'un ouvrage traitant de sado-masochisme que Reed à un jour trouvé chez Tony Conrad. En novembre 65, Reed, Cale et Morrison acceptent 75 dollars pour se produire sur la scène de la Summit High School, ce qui enerve MacLise, qui quitte le groupe, considérant qu'accepter de l'argent est de la compromission... Arrive alors Maureen Tucker pour le remplacer. Elle décide, sur les conseils des autres membres du groupe, de se démarquer par un jeu debout, et sans cymbales (!!!). Le groupe commence alors à tourner et à se faire un petit nom dans la scène New Yorkaise...

free music
3 juillet 2007

The Who

    La préhistoire de ce dinosaure du rock se situe vers 1961, quand Pete Townshend qui pratique le banjo fonde un groupe de jazz dixieland avec son ami John Entwistle qui lui pratique de Cor Français. C'est alors qu'un ouvrier étudiant en métallurgie du nom de Roger Daltrey, impressionné par leur maitrise musicale, les convainc de rejoindre son groupe de skiffle dont il est le guitariste solo. Ces "who" en puissances, qui distillent un Rythm and Blues explosif, sont rejoints en 1964 par Keith Moon, un batteur gentillement taré sur les bords ( ce qui lui vaudra le surnom de "Moon the Loon" littéralement "moon le fou" ). Cette formation restera ainsi pendant période la plus importante et influente du groupe. Rapidement, ils choisissent le nom The Who dans un soucis de courtesse ( je connais pas le nom de court, à vous de le dire en commentaire si c'est pas ça). Mais sous l'influence de leur producteur Peter Meaden, ils changent brièvement de nom fin 1964 pour The High Numbers. Puis Meaden sera viré, et ils retrouveront leur nom The Who. Leurs deux nouveau producteurs sont alors Kit Lamber et Chris Stamp.
    Alors qu'ils ne le sont pas en réalité, les Who sont à cette époque assimilés au mouvement Mod, caractérisé par une sophistication vestimentaire et une écoute de musiques noire par ces "mods". Quant aux Who, ils pratiquent une musique "relai" entre la musique noire écoutée par les mods et le rock'n roll écouté par les rivaux des mods, les rockers, vêtus de cuir et s'adonnant volontiers à des bastons de rues contre les mods. Pete Townshend raconte une anecdote qui illustre bien cela : un soir, il voit par sa fenêtre un groupe de mods coincer deux rockers et leur jetter des bouteilles, il ajoute :"Je me suis senti soudain une sorte de pouvoir. Je me suis dit : Ce sont ces gens-là qui viennent écouter notre musique ?"


    Déjà en 1965, Pete Townshend s'impose comme le personnage principal du groupe. Autour de Londres, il est déjà réputé comme l'un des guitaristes les plus agressifs sur scène, ayant pour coutume de faire virevolter sa rickenbacker dans tous les sens, ce qui choque ou ravie déjà les foules, habituées à voir les groupes jouer en costard. Un soir, alors que le groupe joue à la taverne Railway au cœur de Londres, il se passe un tournant dans la carrière du groupe... Townshend raconte : "J'ai commencé à cogner la guitare dans tous les sens, la frapper contre les amplis pour obtenir des bruits apocalyptiques. Finalement, j'ai fait un trou dans le plafond avec la tête de la guitare. Quand j'ai essayé de retirer la guitare du plafond, le haut du manche est resté. Je ne pouvais pas y croire ! Au premier rang, des étudiants se foutaient de moi il y en a même un qui se roulait littéralement par terre pendant que sa petite amie ricanait. Alors je me suis vraiment énervé et j'ai pulvérisé ce qui restait de la guitare ! Ensuite, je leur ai juste adressé un regard, puis j'ai empoigné une Rickenbacker 12 cordes que j'avais pu m'offrir un moi plus tôt pour finir le concert. La semaine suivante, je suis revenu dans cette salle et il y avait une foule énorme qui attendait qu'un allumé éclate sa guitare !" Ainsi sans le savoir, Townshend avait inventé un rite du rock'n roll : casser un maximum de matos...ce qui deviendra aussi l'une des signature du groupe par la suite.lgart026


    Bien que townshend soit devenu le personnage principal du groupe, chaque membre garde son mot à dire. Ainsi, la voix puissante et expressive de Daltrey permet aisément de diffuser les sentiments des textes de Townshend, qui évoque avec beaucoup de talent les problèmes et mentalités des adolescents, sans toutefois tomber dans la niaiserie ( cf. Kyo ...). Entwistle est également un très bon parolier, il aura livré à peu près 20 morceaux, teintés d'humour noir et de cynisme, témoignage du caractère de ce musicien pourtant discret sur scène. Discret certes, mais pas timide. Son jeu de scène consistait à rester immobile sur scène, ce qui mettait en valeur le mouvement très souple et rapide de ses doigts sur le manche. Il est souvent considéré comme l'un des plus talentueux bassistes de rock, sûrement à raison, puisqu'il n'avait aucun mal à assurer avec sa basse à la fois les rôles de guitare rythmique, soliste et bien sûr de bassiste. Cela ajouté à son surnom "the OX" ("le boeuf", pour sa faculté à ingurgiter plus que n'importe qui et n'importe quoi, et sa carrure de bon aloi) rappelle que malgré son calme, Entwistle était bien un pilier du groupe. Quant à Keith Moon, il ne me semble pas utile de souligner son importance dans le groupe, auquel il ajoutait toute sa folie, en détruisant sa batterie tout comme Pete détruisait ses guitares et amplis, où lors d'accès soudain de génie (ou de connerie profonde, au choix) en plaçant des feux d'artifices dans ses futs, qui rendirent Pete Townshend sourd comme un pot.

    Avec quatre ingrédients comme ceux-ci, on ne pouvait donc obtenir qu'une bonne (que dis-je, excellente !! ) mixture, et il suffit d'écouter tommy (et non pas de voir le kitchissime film), who's next ou un chef d'oeuvre tel le live at leeds pour s'en convaincre.

A bon entendeur...

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